Calixthe Beyala a répondu a ceux qui l’accusent de maintenir Paul Chouta en prison. La romancière réagissait vendredi soir dans le programme «Couleurs Tropicales» de Radio France Internationale (RFI). Elle lui a notamment dénié la qualité de journaliste et l’a accusé des pires méfaits. «Paul Chouta n’est pas journaliste. C’est un blogueur. Vous savez que la méthode au Cameroun consiste à payer des blogueurs pour saborder des gens. Ce garçon pendant un mois a publié tous les jours des mensonges sur moi, sur ma sexualité, où je me faisais b… à gauche, à droite, que j’étais une vieille dame en manque, il fallait venir me b… Tous les Camerounais peuvent témoigner».
L’auteure à succès a déclaré qu’elle a failli être victime de viol, que des gens qui lui en voulaient ont lancé «10 cocktails molotov» dans sa maison pour la brûler. Elle a rappelé que c’est elle-même qui avait porté plainte contre Paul Chouta dans un commissariat, précisant qu’elle n’était pas la seule à le faire à ce moment-là. «Quand j’y arrive, il n’y a pas que moi. Il y a des dizaines d’autres femmes qui portent plainte pour les mêmes raisons. Paul Chouta n’est pas en prison parce qu’il n’y a que Calixthe Beyala qui a porté plainte. Il y a plusieurs plaintes», martèle-t-elle.
Elle ajoute que l’activiste et lanceur d’alerte est tombé à ses pieds et lui a demandé pardon lors de la confrontation qu’ils ont eue 48 heures après l’interpellation du jeune influenceur web. Elle affirme qu’ils ont signé un accord dans lequel elle s’engage à retirer sa plainte et que Paul Chouta accepte de retirer tout ce qu’il a publié sur elle sur Internet. Beyala ajoute qu’il s’est rebiffé sur le conseil de ses amis sur Facebook et a décidé de plaider non coupable.
Elle dit qu’il n’y a pas qu’une affaire contre Chouta et soutient que les plaintes des autres femmes peuvent justifier sa longue détention (2 ans) sans procès. «Il y a des gens qui ont failli mettre fin à leur vie à cause de ce garçon. Vous voulez que le substitut fasse quoi ? Qu’il le renvoie chez lui parce que la vie de ces femmes ne compte pas ?», interroge l’écrivaine.
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