(Daily News Cameroon)– Le Cameroun fait partie des pays où les attaques contre les établissements scolaires, et mêmes universitaires, ont augmenté dans le monde ces deux dernières années. C’est la conclusion dressée par la Coalition mondiale pour protéger l’éducation contre les attaques (Gcpea), dans son rapport intitulé « Education under attack 2022 » (« L’éducation prise pour cible – Rapport 2022 ») ce 1er juin.
D’après ce rapport, « Le rythme de ces attaques, dont bon nombre sont le fait de groupes armés non identifiés, a augmenté à partir de décembre 2020. Le Burkina Faso, le Cameroun, la Palestine, la Somalie ainsi que la Colombie ont compté également un nombre élevé d’élèves et d’éducateurs menacés, enlevés, blessés ou tués ».
A l’analyse, c’est surtout à cause de la situation sécuritaire précaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des exemples comme le drame du collège Mother Francisca International Bilingual Academy à Kumba, dans la région du Sud-Ouest où des hommes non identifiés y ont fait irruption et ont ouvert le feu, tuant ainsi au moins huit enfants l’attestent à suffisance.
Tout comme deux attaques contre des établissements scolaires perpétrées par « des groupes armés non étatiques », selon un rapport de l’ONU ; l’école primaire publique de Molyko à Buea, incendié le 8 février dernier. Le 11 février, soit trois jours plus tard, c’était au tour du collège catholique « Queen of Rosary » à Mamfe. L’ONU estimait à près de 700 000 personnes en février dernier, le nombre d’enfants et étudiants privés d’école à cause de l’insécurité dans les régions occidentales du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
A noter que la Gcpea est une coalition inter-agences dont le but est de remédier au problème des attaques ciblées contre l’éducation pendant les conflits armés. D’après elle, plus de 9 000 élèves, enseignants et universitaires ont été blessés ou tués lors d’attaques contre l’éducation dans le cadre d’un conflit armé au cours des deux dernières années.
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