(Daily News Cameroon) – Les employés de Bolloré Transport & Logistics Cameroun et de Socopao sont inquiets. Ils ont fait part de leurs inquiétudes au délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale pour le Littoral. En cause, la cession des actifs africains du groupe Bolloré dans la logistique à l’Italo-suisse MSC, depuis le 31 mars 2022, date de cette annonce. Dans une correspondance datée du 9 mai 2022, les représentants des employés du groupe sollicitent l’avis et l’arbitrage du représentant local du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, « sur l’application de l’article 42 du Code du travail camerounais », en rapport avec cette cession.
D’après nos confrères d’ « Investir au Cameroun » qui révèlent l’information, ces employés disent recourir au délégué après le mutisme qu’observe le groupe Bolloré sur le sujet. En effet, « Notre correspondance datée du 1er mars 2022 ayant pour objet “respect des dispositions légales dans le cadre d’une éventuelle cession d’actions au Cameroun”, adressée au directeur régional Golfe de Guinée de Bolloré Transport & Logistics (…), reste toujours lettre morte à ce jour, malgré nos multiples interpellations… », écrivent les représentants des employés.
A en croire « Investir au Cameroun », le principal objet de préoccupation pour les employés du groupe Bolloré est l’article 42 (1) du Code du travail camerounais. Celui-ci stipule que « s’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel entrepreneur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par la présente section ».
Donc, cette disposition règlementaire protège tous les emplois existants. « Ce qui suppose qu’en cas de cession des actifs, tous les employés sont reversés au repreneur avec tous les avantages et droits acquis. Toute rupture de contrat par le repreneur se fera alors conformément à la loi, en tenant compte de paramètres tels que le grade ou encore l’ancienneté au sein de l’entreprise qui cède ses actifs », écrivent nos confrères. Et ceux-ci d’expliquer que l’inquiétude des employés du groupe Bolloré naît de ce que dans bien des cas au Cameroun, cet aspect n’est pas toujours pris en compte lors de la négociation des accords de cession des actifs.
Nos confrères indiquent par ailleurs que les inquiétudes de ces employés « ne semblent pas partagées par les agents des autres filiales du groupe concernées par cette cession des actifs, à l’instar du transporteur ferroviaire Camrail, de Kribi Conteneurs Terminal.
(KCT), ou encore de la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (SEPBC) ». Affaire à suivre.
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