Suspectés de vol à main armée, détention et port illégal d’armes, ils ont été appréhendés par des éléments de la légion de gendarmerie du Littoral.
Un fusil à pompe à 12 coups, un pistolet automatique et un chargeur, 3 pistolets de fabrication artisanale, un chargeur du fusil AK 47, des balles, 3 couteaux, des gris-gris… Voilà l’arsenal saisi entre les mains d’une bande de présumés braqueurs. Résultat de la lutte contre le phénomène de pillage en bande à Douala engagée par la légion de gendarmerie du Littoral, sous la direction du colonel Pierre Aimé Bikele. Autorités et forces de maintien de l’ordre ont en effet décidé d’exercer une forte pression sur les quartiers réputés criminogènes en multipliant patrouilles, bouclages et descentes de police.
Ces mesures ont obligé des malfaiteurs à se replier dans les zones périphériques de Douala. C’est le cas du groupe dirigé par W. alias « Oxygène », repris de justice multirécidiviste, plusieurs fois condamné pour braquage et actuellement objet de plusieurs procédures du même type devant les tribunaux. De sources sécuritaires, ce groupe a bénéficié de la complicité active d’un militaire, lui aussi repris de justice.
Les enquêtes révèlent que le 24 décembre 2020, le gang s’est rendu à Bafang (Haut-Nkam) et a, à l’aide d’armes à feu, dépossédé une famille d’une importante somme d’argent, de bijoux d’une grande valeur et d’autres effets. Le groupe s’est disloqué après avoir ce forfait. Pendant qu’ils tentaient de rejoindre Manjo (Moungo), trois membres du gang ont été interpellés au cours d’un contrôle des éléments de la compagnie de gendarmerie du Moungo-nord au lieu-dit Nkongsoung.
Le chef de gang quant à lui s’est rendu ailleurs dans le Moungo, a dissimulé un pistolet de fabrication artisanale et un fusil à pompe dans un sac de maïs qu’il a expédié à Douala où l’attendaient deux complices, dont un militaire. Il a finalement été interpellé au quartier Beedi (Douala V) en janvier dernier, alors qu’il s’y rendait pour recruter Pierre A. alias Chaaky. Son exploitation a permis d’interpeller le sous-officier A. Achidi, et de découvrir que c’est ce dernier qui lui a vendu le fusil à 12 coups et 2 minutions de calibre 12 mm – le tout à 600 mille F. Il lui a ensuite promis la vente d’un fusil M21S contenant 30 munitions, contre une avance de 350 000 F. Les investigations menées ont finalement permis de constater que ce gang avait planifié la réalisation à brève échéance de plusieurs braquages dans la ville de Douala et ses environs.
Discussion about this post