Le ministre du Commerce semble préparer l’opinion à un prochain réajustement des prix des carburants à la pompe.
(Daily News Cameroon)- 672 milliards Fcfa. Tel est le montant que devrait dépenser l’Etat du Cameroun en termes de subventions aux carburants pour 2022. Ceci, si les prix à la pompe sont maintenus en l’état. C’est-à-dire : 650 Fcfa pour le super, 600 Fcfa pour le gasoil et 350 Fcfa pour le pétrole lampant. Dans le détail, 253 milliards Fcfa devraient aller au soutien du tarif du super, 376 milliards Fcfa à celui du gasoil et 43 milliards pour le pétrole. Ces informations ont été révélées par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana face à la presse le 30 mars dernier à Yaoundé. Nos confrères du journal Eco Matin informent que dans le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme du gouvernement, il apparaît que ces subventions au titre du soutien des prix à la pompe étaient de 100 milliards Fcfa en 2021, soit une différence de + 572 milliards Fcfa par rapport à l’année dernière.
Le même document fait état de ce que les prévisions du gouvernement en termes d’accroissement de ces subventions étaient de + 20 milliards Fcfa seulement sur la période 2022-2024. A noter que depuis l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara) en 2019, incendie qui a conduit à la fermeture de l’unique raffinerie du Cameroun, le pays importe en totalité les produits pétroliers finis vendus sur son territoire. Or, selon le ministre du Commerce, s’exprimant sur la hausse généralisée des prix au Cameroun, le tarif hors subvention d’un litre de super revient actuellement à 1016, contre 1027 Fcfa pour celui du gasoil et 849 Fcfa pour le pétrole lampant.
A l’analyse donc, la sortie de Luc Magloire Mbarga Atangana, par ailleurs président du Conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), semble participer d’une stratégie visant à préparer l’opinion nationale à un éventuel réajustement du prix des carburants à la pompe, eu égard aux tensions de trésorerie auxquelles le Cameroun fait face. Ce d’autant plus que le projet d’une hausse des tarifs des hydrocarbures est en cours de maturation au sein du gouvernement, qui subit depuis plusieurs années la pression du Fonds monétaire international (Fmi) pour un gel des subventions de ces produits à la pompe, informent nos confrères d’Eco Matin. Pour mémoire, la dernière hausse du prix des carburants au Cameroun, soit 81 Fcfa sur le super et 80 Fcfa sur le gasoil, remonte au 1er juillet 2014.
Discussion about this post